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Quel avenir énergétique pour la France ?

Billet d’Eric Valat:

Cette question sera l’un des thèmes phare de la campagne de 2012 pour la Présidentielle ! Le monde s’interroge sur l’avenir de l’énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima. L’Allemagne, première grande nation industrielle, a fait le choix courageux d’arrêter les centrales d’outre-Rhin d’ici à 2022. Notre responsabilité concerne tous les pays européens. Ils doivent donc être consultés sur nos tests. Comme nous devons l’être sur les leurs. Nous devons désormais parler de responsabilité collective.

La question énergétique, inclut aussi les préoccupations liées au changement climatique et au pic de consommation au niveau mondial de pétrole.

En écartant récemment, compte tenu des risques de pollution les perspectives offertes par l’exploitation du gaz de schiste lors d’un récent débat parlementaire, et compte tenu de l’augmentation quasi irréversible des prix de l’énergie, nous ne pouvons que nous engager dans une politique radicale d’économies d’énergie.

Ceci suppose un changement de nos comportements en tant que consommateur d’une part et le lancement d’un programme ambitieux d’amélioration de l’efficacité énergétique de nos installations d’autre part, ceci en construisant par exemple des bâtiments dits « intelligent » à faible consommation d’énergie.

La priorité donner au fort développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, bois,…) viendra compléter le dispositif.

Ce thème qui sera probablement un des points centraux de la campagne présidentielle devra être porté par le MoDem dans le cadre de son projet pour la France.

Il s’agit ici me semble-t-il de sortir du dogme intangible de la droite sur l’engagement nucléaire.

Dans cette cadre, notre projet devra prendre en compte en premier lieu, les enjeux relatifs à la sécurité nucléaire par exemple en proposant à nos concitoyens la mise en place d’un organisme public de contrôle indépendant de la filière nucléaire et/ou d’un moratoire sur l’accroissement des capacités nucléaires.

Il devra en outre comporter un plan de développement industriel majeur et innovant adossé à une fiscalité ad hoc autour des économies d’énergies et des énergies renouvelables permettant la création de nouveaux savoir-faire technologiques dans nos PME et ainsi de créer des emplois hautement qualifiés sur nos territoires.

Eric Valat

Discussion

Une réflexion sur “Quel avenir énergétique pour la France ?

  1. Oui, je suis d’accord sur tout. Si François Bayrou, si le Modem, proposent aux français un projet de société pour les présidentielles, celui ci doit porter, très clairement, le choix d’une politique écologique, d’une économie écologique, et donc, une politique énergétique responsable.

    Ceci veut dire également qu’il faut sortir des débats nationaux et construire un débat européen. Un débat entre partenaires interdépendants et solidaires.

    Ce n’est qu’en ouvrant cette porte, que nous quitterons la bataille franco française dans laquelle les citoyens sont piégés par des discours technocrates, technicistes, faussement économistes, en mot lobbyistes.

    L’énergie est l’exemple même de ces débats dans lesquels la démocratie a été niée. Ce n’est pas pour rien que le nucléaire a été exclu du Grenelle de l’environnement. Borloo, qui a cherché à se faire une image de chevalier de l’environnement, n’a pas voulu du nucléaire dans les débats. Puis, dès que Sarkozy a sifflé la fin de la récréation, devant un parterre d’agriculteurs, (« L’environnement ça suffit »), il a détricoté le Grenelle, pour finir par autoriser les sociétés pétrolières a se lancer dans l’exploration du gaz de schiste.

    Face à Sarkozy, à Areva, à EDF, à Proglio, il faut sortir du débat des chiffres, des idéologies, des clans, et ouvrir le seul qui compte, celui de l’homme.

    Car il suffit de le voir au Japon, c’est l’humain qui paye toujours les pots cassés par les institutions, les structures, les multinationales.

    Nous avons frisé deux fois en 50 ans un accident majeur. A Saint Laurent des eaux en 1980, et à la centrale nucléaire de Blaye où, comme l’a écrit Sud-Ouest le 5 janvier 2000 on a été: « Très près de l’accident majeur ». Et encore, toutes les informations n’ont pas été publiques!

    Faut il attendre d’avoir a à payer ce que payent aujourd’hui les japonais pour ouvrir enfin le débat sur une politique énergétique responsable en France ?

    Non. C’est à nous, Modem, d’ouvrir le débat. D’en poser les termes. D’envisager des solutions. De proposer des choix. Et le choix le plus responsable ne peut être que celui d’une sortie du nucléaire. Ceci ci nous prendra au minimum trente ans, et bien davantage pour la question des déchets et du démantèlement des centrales.

    Et nous devons dire haut et fort que l’argument des défenseurs du nucléaire portant sur le prix de l’électricité est malhonnête. Car la sécurité nucléaire va relever le cout des centrales d’un facteur important. Car le cout du démantèlement est très largement sous évalué par Areva et EDF. Un mensonge qui fera porter par les générations futur un prix qu’on nous cache aujourd’hui. On ne peut accepter cela. Etre humaniste, cela veut dire, être solidaire des générations à venir. Si la politique veut dire être responsable, la politique avancée par le Modem en matière énergétique ne peut qu’être celle d’une sortie programmée du nucléaire. Nous y gagnerons une économie écologique et donc une politique de l’innovation et de l’emploi dont nous avons bien besoin

    Publié par leon | 18 juin 2011, 18 h 15 min

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